Découverte des Alpes Maritimes | Les balcons de la côte d'Azur
C’est un véritable paradis de la randonnée, une immense région où, si l’on excepte la frange côtière, une grande partie du territoire, préservée sans doute par un relief torturé, tourmenté, rocailleux, est restée vierge de toute agression du monde moderne.
Au siècle dernier, Stephen Liégeard baptisa la région Côte d’Azur, sans doute après être tombé sous le charme de l’azur du ciel se mariant avec celui de la mer, délicatement souligné par la courbe gracieuse de la côte et qui donne à la région tout à la fois cette impression de petit nid douillet et d’infini.
Ici, les montagnes plongent dans la mer et peu d’endroits au monde peuvent y être comparés.
La randonnée est le moyen idéal pour découvrir le véritable visage de ce que l’on nomme la Côte d’Azur, car qu’y a-t-il de mieux que le rythme lent de la marche pour se frotter à l’âme d’un pays.
Une nature que l’on aura plaisir à découvrir dans la variété tout à fait surprenante de paysages : les rochers rouges de l’Estérel avec lesquels contrastent le jaune des mimosas et les couleurs pastel des chenes-lièges ; les grandes parois de calcaire, blanches, grises, jaunes qui forment la région des baous ; les plateaux désertiques de Caussols, de Calern ; les petits sommets alpins qui dominent le haut pays mentonnais et qui plongent dans la mer.
C’est donc une invitation à venir découvrir ou redécouvrir une région au nom mondialement connu et, derrière une façade quelque peu criarde, à ressentir la subtile alchimie qui a façonné ce pays marin et montagnard. Le randonneur se familiarisera avec tout ce qui inspira Vitruve ou Mistral : un habitat méditerranéen d’origine gréco-romaine, des bastides de pierres aux toits de tuiles rondes recuites par le soleil, serties dans la verdure, entourées d’oliviers aux feuilles argentées, d’interminables murs de pierres sèches qui soutiennent les terrasses, des chemins pierreux parfumés par les thyms, romarins et violettes.
De tout temps, l’homme trouva ici un habitat privilégié – « une contrepartie terrestre du paradis ». Il y jouit depuis la lointaine préhistoire, d’un climat particulièrement favorable qui fait aujourd’hui, pour une grande part l’attrait de cette Côte d’Azur – un climat qui se caractérise par l’importance de l’ensoleillement et surtout par l’extrême clémence des hivers.
La chaleur des étés, grâce à l’air marin et à la présence proche de la haute montagne, est beaucoup plus supportable que dans certaines autres régions de France. Toutefois, d’une vallée à l’autre, le climat varie de manière très sensible, ce qui crée une diversité de paysages et de végétaux tout à fait étonnante. Une végétation qui s’est adaptée au climat et qui présente souvent des particularités propres à la région.
Ainsi, à toutes les époques, l’homme a su profiter de la douceur de la région, et il a pu écrire ici de riches pages d’histoire dont nous découvrirons les nombreux vestiges au cours de nos randonnées. Des dolmens aux inscriptions rupestres, des voies romaines aux premières traces du christianisme, des Barbaresques aux sarrasins, des comtes de Provence à la Révolution, et jusqu’à nos jours, l’homme a laissé ici au cours des âges les traces de son passage.
Peut-être, de ces hauts villages perchés, accrochés à la montagne, vous surprendrez-vous à rêver aux guetteurs qui surveillaient l’invasion des sarrasins. Le passé est indissociable du présent et donne au pays une force exceptionnelle.
Dans toutes les randonnées, il sera un des éléments incontournables et vous accompagnera, tout comme le disque orangé du soleil chargé de symboles qui, par un doux crépuscule, ira se coucher derrière les sommets découpés en un subtil dégrade de gris et de bleu.
Et puis, comme irréelle et suspendue entre l’azur et la mer, apparaîtra peut-être à vos yeux la Corse.
Les excellents chemins sont légion. On découvrira aussi avec plaisir les nombreux sentiers qui forment de formidables balcons aériens surplombant toute la région : ce sont les véritables balcons de la Côte d’Azur.
Niveau
Le niveau des itinéraires va de 1 à 3 par ordre croissant de difficulté.
Cette cotation prend en compte les dénivelés positif et négatif de la balade, qui en montagne, sont des critères importants, ainsi que la distance.
Ces données objectives permettent d’estimer la durée de marche effective, arrêts exclus.
Niveau 1 : circuit court et facile sur bon sentier balisé pour tout marcheur.
Niveau 2 : circuit plus long, ne comportant aucune difficulté technique, mais s’adressant à de bons marcheurs.
Niveau 3 : circuit s’adressant à des marcheurs entraînés et expérimentés, terrain non balisé.
Horaire
Il est donné à titre indicatif et peut varier en fonction des conditions météorologiques ou de votre forme physique.
Il correspond aux temps de marche effectifs hors pauses.
Il est préférable de partir tôt le matin afin de disposer d’une marge de sécurité. L’horaire est donné sur la base de 300 m de dénivelé à l’heure.
Période
Les circuits proposés sont réalisables d’avril à octobre.
Recommandations
Nous sommes ici en moyenne montagne. La plupart des itinéraires se déroulent dans un milieu où les conditions météo peuvent changer en cours de journée.
Une matinée qui débute sous un franc soleil n’est pas une garantie absolue de beau temps. Les brusques changements de temps, peuvent changer radicalement les données d’une randonnée.
Il faut donc toujours tenir compte de ces éléments et être équipé en conséquence ; pantalon, pull, vêtement de pluie…car en montagne on ne meurt pas de faim mais de froid !
Mt St Martin d’Aiglun